Alors que le projet minier de Kuannersuit est quasiment éteint, de nouvelles réunions publiques ont lieu à Narsarsuaq. S’il y a peu de doutes sur l’abandon bientôt acté du projet, les questions de développement régional restent présentes, tout comme l’absence de réponses.
Rejeté par le nouveau gouvernement, le projet minier de Kuannersuit continue d’être un point de tension important, qui se trouve renouvelé par la reprise du processus de consultation entamé il y a plusieurs mois au Sud du Groenland. Néanmoins, l’instigateur du projet Greenland Minerals se refuse désormais à participer aux réunions publiques qui se tiennent à nouveau depuis ce mois-ci, contrairement aux Naalakkersuisut, aux élu·es de la municipalité, ainsi qu’une poignée de citoyen·nes. Les premières réunions publiques avaient eu lieu en février, mais ont dû être reportées en raison de la situation sanitaire. C’est donc dans un contexte où la nouvelle coalition entre Inuit Ataqatigiit (IA) et Naleraq a promis d’arrêter le projet et où le nouveau parlement prépare une loi de tolérance zéro vis-à-vis du nucléaire, que les consultations reprennent. L’absence de Greenland Minerals laisse en suspens un certain nombre de questions quant aux projets de l’entreprise dans la région et à la façon dont celle-ci se comportera à l’avenir pour prendre en compte les opinions des citoyen·nes exprimées à l’occasion de l’opposition au projet de Kuannersuit.
Sources : Sermitsiaq, KNR.