Indépendance, exploitations minières, démocratie locale, etc. : Quels sont les enjeux des élections du 6 avril ?

Les électrices et les électeurs groenlandais sont appelés aux urnes pour élire leurs représentantes et représentants à l’Inatsisartut – le Parlement monocaméral groenlandais. Le même jour, se tiendront les élections locales dans les 5 cinq municipalités du pays.

A la suite de dissensions internes au sein du Siumut, (le parti du Premier Ministre groenlandais, Kim Kielsen), le parlement groenlandais a exprimé un vote de défiance vis-à-vis du gouvernement, actant des élections anticipées du 6 avril. Le même jour, se tiendront les élections locales. Depuis la fusion des 18 municipalités en 2009, puis la réforme de 2018, il existe aujourd’hui cinq municipalités : Sermersooq, Qeqqata, Avannaata, Qeqertalik et Kujalleq. 

La concomitance de ces deux scrutins ancre particulièrement les questions de démocratie locale et d’emploi dans la campagne électorale. L’éloignement des processus décisionnels et des services est un reproche récurrent depuis la fusion de 2009, en particulier pour Kommuneqarfik Sermersooq, dont la compétence s’étend de Nuuk à la côte Est du Groenland. 

Le projet minier de Kuannersuit (Narsaq), qui était en phase de consultation au moment du vote de défiance se trouve également au centre des débats et des tensions qui traversent l’échiquier politique groenlandais : entre indépendance et collaboration renforcée, développement économique/minier et protection de l’environnement. D’après les premiers sondages, Inuit Ataqatigiit, parti indépendantiste classé à gauche et connu pour son opposition au projet minier sur le Kuannersuit, tout comme le parti Naleraq, arriverait en tête du scrutin national.

Sources : SermitsiaqSermitsiaq